En cette fin d’année, nombreux sont ceux qui planifient leurs objectifs pour 2025. Mais comment choisir les compétitions auxquelles participer ? Et surtout, combien en sélectionner ?
À mon avis, l’une des erreurs les plus fréquentes chez les athlètes de CrossFit® est de prévoir trop d’échéances compétitives. Cette tendance semble d’ailleurs s’accentuer avec l’augmentation du nombre de compétitions en France.
Qu’est ce qu’une compétition et pourquoi y participer?
Les raisons qui poussent à participer à une compétition sont aussi variées que le nombre de compétiteurs. Les objectifs diffèrent selon les athlètes : certains y participent pour le plaisir, tandis que d’autres en dépendent économiquement.
Le Larousse définit une compétition comme une épreuve sportive opposant plusieurs équipes ou concurrents. Cependant, en CrossFit®, une compétition est un test — un moyen de mesurer, à travers des scores et/ou un classement, les qualités physiques d’un ou de plusieurs individus.
Cette notion de test remonte aux premiers CrossFit® Games en 2007, où la première épreuve s’inspirait du modèle du “Hopper” : tirer au sort plusieurs mouvements pour s’assurer que chaque participant soit capable d’effectuer des tâches aléatoires dans un nombre infini de combinaisons possibles.
Une compétition doit donc rester un test, une évaluation du niveau d’un athlète à un instant de son développement, et en ce sens, une compétition est importante. C’est l’équivalent d’un profilage physiologique mais dans un contexte spécifique.
Quelles sont les contraintes liées à la compétition en CrossFit®?
Entrons maintenant dans le concret et abordons ce qui fâche : les inconvénients inhérents à la participation à un throwdown.
- Un emploi du temps déséquilibré : une semaine de deload/taper en amont et au moins une semaine de récupération ensuite. Cela signifie moins de temps pour développer ton niveau de fitness.
- Des contraintes : déplacements (Mat Fraser expliquait qu’il détestait voyager car cela nuisait à son entraînement et à sa récupération), contraintes économiques (coût des hébergements, inscriptions, etc.), et récupération perturbée (dette de sommeil et stress).
- Un risque accru de blessure : l’augmentation du volume et de l’intensité sur une courte période.
Quelles sont les points positifs liés à la compétition?
À l’inverse, ne participer à aucune compétition n’est pas envisageable pour un compétiteur, et l’on pourrait également y voir certains avantages.
- La compétition permet de se fixer un objectif et de donner plus de sens à ses entraînements. Cependant, si cela constitue la principale motivation, combien d’objectifs sont vraiment nécessaires ?
- Elle permet aussi d’évaluer sa progression sur un ensemble d’épreuves, pour faire le bilan de son fitness et élaborer un plan d’amélioration. Dans ce cas, il est évident que les tests doivent être suffisamment espacés et bien conçus pour permettre de constater une réelle progression.
- Développer sa gestion de la compétition : stress, mental, nutrition, gestion de l’effort, etc. Cela concerne surtout les athlètes ayant encore peu d’expérience compétitive.
Encore une fois, tout n’est pas noir ou blanc, mais il est essentiel de choisir ses compétitions en tenant compte de tous ces facteurs

Comment bien choisir mes compétitions en CrossFit®?
Pas de réponse toute faîte ici car de nombreux facteurs entre en ligne de mire:
Selon ton expérience
On parle ici d’expérience du milieu compétitif (CrossFit® mais aussi hors de la sphère CrossFit®). Si vous avez pratiqué des sports compétitifs, vous êtes certainement en mesure de pouvoir transférer cette expérience dans le CrossFit®. Au contraire, si vous manquez d’expérience, faire des compétitions vous permettra de développer les qualités spécifiques à cet environnement.
Selon ta planification
Certaines phases sont plus propices à la compétition que d’autres. Si vous êtes en phase “off-season”, faire une compétition vous demandera de modifier votre programmation et donc risque de limiter vos gains. Encore pire, vous pourriez risquer de sous-performer. Au contraire, lorsque la phase de préparation générale est passée, que du travail spécifique s’est accumulé, c’est le moment idéal pour entrer dans l’arène!
La place du mental
Souvent, j’ai remarqué que les athlètes en manque de confiance en eux ont tendance à surcharger leur saison de compétitions. J’explique ce phénomène par une volonté de se rassurer quant à son niveau et à vouloir se tester régulièrement, pour se rassurer quant à leur progrès. Il est alors important de prendre du recul et de trouver un levier pour prendre confiance en son travail et sa préparation pour maximiser sa réussite sur un évènement.
Concrètement, combien de compétitions dois-je faire?
Pour le CrossFit®, voici mes recommandations: en supposant que vous participez à la saison “officielle” avec les Opens et éventuellement les Quarts de Finale, il va falloir choisir une compétition sur laquelle vous devrez être à votre pic de performance, on l’appelera objectif numéro 1.
Autour, il sera possible d’ajouter 1 à 2 compétitions, qui vous permettront soit de vous évaluer et mettre en confiance avant votre échéance numéro 1 soit de vous fixer des objectif secondaires.
Ce total de 2-3 compétitions devraient se placer dans un intervalle de 1-3 mois, qui constituera votre “season” pour ne pas empiéter sur les phases de développement.
J’espère que cet article t’aidera au mieux pour la saison à venir!
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